Eroda, une école de Magie (39 membres)

La Terre n’a jamais été seule maîtresse de l’univers, loin de là. Parallèlement à cette planète, un autre monde prospère, loin des guerres et des conflits. Mais ceci n’est qu’une utopie, une fausse image de la réalité. Comme un reflet toujours troublé. Comme il y a le noir et le blanc, la vie et la mort, ce monde différait entre le bien et le mal, deux entités que les gens normaux pensaient inexistantes. Les peuples semblaient heureux. Les gouvernements mimaient la paix. Les paysans ignoraient la famine et le lendemain. Tout en ce monde aspirait à la perfection. Et plus que tout, la magie était présente. Pas la magie comme nous la connaissons dans les contes de fées, avec des baguettes magiques. Non. Il s’agit de la magie élémentaire qui, d’où son nom, englobe les quatre éléments qui régissent ce monde : la Terre, l’Eau, le Feu et l’Air. Chacun est choisi dès sa naissance pour maîtriser un de ces éléments.

Pour apprendre à maîtriser ces éléments si complexes et hors-du-communs, un homme nommé John Flynn fonda une immense Académie qu’il appela « Eroda ». En ce lieu, l’apprentissage de la magie était le principal objectif des professeurs. Mais pas seulement. Ces derniers enseignaient aussi l’art du combat, la fabrication potions et même l’étude des créatures qui peuplent ce monde. Eroda prospérait. Située près de la capitale d’Orneval, l’Académie accueillait des centaines d’élèves qui, à l’âge de dix-huit ans, passaient un examen avant de quitter l’établissement. Ainsi, de nombreuses personnes qui, dans le passé, ne maîtrisaient pas leur élément, y parvinrent. Mais une telle aide à l’apprentissage de la magie était condamnée à avoir des ennemis de taille.

Effectivement, une communauté n’acceptant pas le changement et l’apprentissage si facile et à portée de tous se rebellèrent. On les nomma « Darkness » et leur réputation fit vite le tour d’Eroda. Ils visaient apparemment à détruire cette Académie ou à la faire sombrer dans l’oubli. Pour eux, la magie était quelque chose de réservé aux nobles et à ceux de sang bleu qui méritaient de savoir la manier. Ils se rassemblèrent et leur communauté devint bientôt crainte. Elle réunissait assassin, criminels, chasseurs de prime, voleurs, parfois des gens libres, et un homme en particulier. Celui-ci fut vite considéré comme le « fondateur » de cette rébellion. De sang noble, d’après les dires, il autorisa les Darkness à apprendre la magie pour lutter contre Eroda ensuite. Il fut un peu un meneur, qui usait de la perfidie, de stratèges machiavéliques et de mensonges pour parvenir à ses fins. Aujourd’hui, les Darkness sont répartis sur tout le monde, à l’affut de la première occasion pour asservir et détruire Eroda. Certaines légendes racontent que leur quartier général se trouve dans la forêt interdite qui se trouve aux pieds de l’Académie.

D’après les anciens, cette forêt dite « interdite » ne fut pas créé naturellement mais bien magicalement. Sa réputation lui vint des légendes qui prétendaient que les Darkness y avaient élu domicile. De nombreuses créatures à la réputation malveillantes y vivaient aussi, comme les vampires, les loups-garou, les nains rancuniers, etc. Cette forêt s’étendait sur une centaine de kilomètres et rares étaient ceux qui s’y aventuraient pour le plaisir. Quelques guérisseurs venaient y chercher des ingrédients pour leurs potions et les chasseurs restaient souvent à l’orée des bois, conscient que ce n’était pas dans n’importe quelle forêt qu’ils s’aventuraient. Mais récemment, le Directeur John Flynn relâcha un dragon qui était chargé de protéger l’Académie et les élèves qui se rendaient en forêt pour le cadre scolaire ou non.

Aujourd’hui, la paix déjà instable du passé est en train de se fissurer de part en part. Eroda ne semble plus en sécurité avec les Darkness qui ne sont jamais bien loin. Pourtant, John Flynn, les élèves et les professeurs continuent de croire en cette Académie et de lutter pour qu’elle perdure encore longtemps, malgré la menace de leurs ennemis. Mais entre le bien et le mal, l’équilibre est très instable. Tout comme pour la paix et la guerre, le noir et le blanc.
Et la vie et la mort.